Kanjis : Introduction

Un peu d'histoire

À l'origine, le japonais n'était qu'une langue parlée. Donc, les Japonais ont eu la formidable (?) idée d'emprunter le système d'écriture chinois. En gros, voici comment ils ont procédé :

Quelques siècles plus tard, les Japonais ont créé 2 systèmes d'écriture basés sur les kanjis : hiragana et katakana. Mais ils ne se sont pas débarrassés des kanjis ! Ils étaient trop utiles pour différencier les homophones (mots qui ont la même prononciation mais qui ne s'écrivent pas de la même manière).

C'est pour ces raisons que les kanjis sont encore utilisés de nos jours et qu'ils ont tellement de lectures différentes !
Mais ne paniquez pas, KANJI-Link est là pour vous aider à les mémoriser !

Comprendre les différents types de kanjis

Regardons les différentes manières* dont les kanjis ont été formés.

① Dessin d'un objet/phénomène concret (象しょう形けい文も字じ shōkei moji) :

② Représentation d'un concept abstrait (指し示じ文も字じ shiji moji) :

③ Association de sens (会かい意い文も字じ kaii moji) :

④ Association d'un composant qui représente le sens général avec un composant qui apporte la prononciation (形けい声せい文も字じ keisei moji) :

Cette dernière catégorie est la plus importante, car plus de 70% des kanjis ont été formés de cette manière.

*Il existe 2 autres catégories, mais comme peu de kanjis en font partie, j'ai préféré ne pas les expliquer ici. Si vous êtes curieux, vous pouvez en apprendre plus sur elles ici !

Mémoriser la forme d'un kanji

Pour mémoriser les 3 premières catégories, l'association d'images aide assez.

Mais ne vous y habituez pas trop ! Les kanjis ont beaucoup évolué : ils ont été modifiés et même complexifiés à travers les siècles. Par exemple, le kanji pour "suivre" était à l'origine écrit 从 mais il a été complexifié pour empêcher les gens de classes inférieures d'accéder à la connaissance (=au pouvoir). De nos jours, il s'écrit 従 ! Il est souvent difficile de reconnaître le dessin d'origine.

Ce qui vous aidera le plus à mémoriser les kanjis est de les décomposer.
Par exemple, vous pouvez décomposer le kanji pour écrire "femme" 女 en く (ku en hiragana) + ノ (no en katakana) + 一 (ichi, 1 en kanji).

À partir de là, vous pouvez inventer une histoire qui vous aidera à vous souvenir du kanji. Dans ce cas, l'histoire existe déjà : kunoichi était le nom donné aux femmes ninjas !

Ces stratégies fonctionne également pour des kanjis plus complexes. Par exemple, le kanji pour "parent" 親 peut être décomposer en 立＋木＋見 (debout sur un arbre pour regarder les enfants).

Bien sûr, connaître les hiragana, les katakana, et les radicaux des kanjis vous aidera à créer ces associations.

Les radicaux les plus fréquents

Traditionnellement, 214 radicaux sont utilisés pour classer les kanjis dans les dictionnaires. Essayons d'être plus efficaces en nous concentrant sur les plus fréquents !

Voici les 48 radicaux les plus fréquents :

Mémoriser les lectures

Jusque là, nous avons vu des techniques excellentes pour mémoriser la forme d'un kanji. Mais nous avons aussi vu que :
- les kanjis peuvent avoir plusieurs lectures
- la plupart des kanjis sont des associations d'un composant qui représente le sens avec un composant qui apporte la prononciation.
Le "secret" pour mémoriser cette catégorie avec plus d'efficacité est de grouper les kanjis qui ont à la fois un composant en commun et une prononciation similaire. Comment savoir quels kanjis il faut grouper ensemble ? KANJI-Link a fait le travail pour vous !

Une fois que vous vous êtes familiarisé avec les différentes lectures, vous devez apprendre les mots dans lesquels ces lectures apparaissent, car plus vous ferez d'associations, plus vous aurez de chances de vous en souvenir plus tard !